L’artisanat wayúu

 

 

Son histoire

La nation wayúu représente la plus importante communauté autochtone de Colombie dans la région de la Guajira. Elle vit à cheval sur les territoires nord colombien et vénézuélien, pays dont elle ne reconnait pas les frontières. Ce sont environ 440 000 wayúus qui se sont construits autour d’une pensée, d’une langue et d’une tradition communes.

Les wayúus font partie de ces derniers peuples au monde à jouir d’un système matrilinéaire (ils ne reconnaissent que l’ascendance maternelle). Les femmes sont au cœur de tout, ce sont les véritables piliers de la société. Au sein de la famille, elles prennent les décisions importantes, gèrent les dépenses et transmettent le « sang wayúu » ainsi que les traditions.

Les wayúus ont résisté à la colonisation espagnole et ils parlent le Wayùunaiki (même si l’espagnol est parfois parlé). Ils ont aussi leur propre système législatif appliqué par le Pütchipü’üi ou palabrero (médiateur). C’est donc ce dernier qui résout les litiges entre les clans locaux. Ce système judiciaire est inscrit depuis 2010 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Sur cet immense territoire désertique de 20 848 km², les wayúus ne doivent leur survie qu’à l’élevage de chèvres, à la pêche et au tissage de mochilas et chinchorros.

Pour en savoir plus:

https://ich.unesco.org/fr/RL/le-systeme-normatif-wayuu-applique-par-le-putchipuui-palabrero-00435

https://www.voyage-colombie.com/caraibes/la-guajira/les-peuples-wayuu.html

 

 

 

Les femmes wayúus, tisseuses de songes

Les femmes se transmettent l’art du tissage de génération en génération. C’est l’araignée Wale Kerrú, surnommée Araña, qui selon la légende, leur a appris à tisser les images qu’elles voyaient dans leurs rêves…

A la puberté, la jeune wayúu est initiée à l’art du tissage par sa mère. C’est une période d’isolement appelée encierro (enfermement) où pendant 6 mois (contre 2 à 3 ans par le passé !), seules les femmes du clan seront invitées à l’approcher.

Ce rituel permet le passage dans le monde adulte. Car l’art du tissage, qu’elle maîtrise désormais, est le symbole de sagesse, d’intelligence et de créativité.

 

tissage mochila

 

Le sac mochila

Unique et colorée, la mochila est incontestablement le sac le plus emblématique de Colombie. Homme, femme, tous possèdent au moins une mochila ! Sa large bandoulière et sa grande contenance font de lui un sac très pratique, qui a su se faire adopter de tous.

Tout d’abord, ce sont les nonnes espagnoles qui introduisirent cette technique de tissage, à un seul fil au début du 20ème siècle. La mochila se monte au crochet et sa réalisation nécessite en moyenne 15 à 20 jours. La technique à un seul fil offre un rendu très fin et délicat car le point est très serré.

Depuis quelques années, les femmes se sont également mises à tisser à 2 fils pour gagner du temps. Selon la complexité du dessin, ce sont en moyenne 3 à 5 jours de travail.

Les dessins traditionnels colorés qui couvrent les mochilas sont des formes géométriques appelés kaanas, qui représentent, aux origines, les rêves des femmes wayúus. Il en existe plus d’une centaine.

Ce travail étant entièrement fait main, chaque mochila est unique et reflète la personnalité de la personne qui l’a tissée patiemment.

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sac mochila

 

Le hamac (chinchorro)

Ces dentelles aériennes en forme de pirogue donne une allure aérienne à ce hamac venu du désert colombien. Les chinchorros sont considérées comme les hamacs les plus élégants et confortables du monde. Pas étonnant puisqu’ils nécessitent 2 à 6 mois de travail avec un métier à tisser.
Dans la culture wayúu, ce hamac a une place essentielle. On s’y repose, on y dort et rêve, on y discute aussi et on le sort lorsque l’on reçoit des visiteurs. De plus, c’est aussi le lieu où le couple procrée et où la mère donne naissance à l’enfant. Enfin, on y finit sa vie…
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hamac chinchorro